Châtillon-le-Duc : Lip signe un retour gagnant

Pierre-Alain Bérard, directeur de la marque LIP

Installée dans l’agglomération bisontine, la société SMB gère la marque mythique depuis 2014. Elle devrait l’acquérir dès 2019. Soit cinq ans avant le terme du contrat signé avec le propriétaire. Car la réussite est au rendez-vous.

Pierre-Alain Bérard, directeur de la marque LIP

Ce fut la divine surprise du salon de Bâle 2015. Un secret bien gardé : le retour de la « griffe » Lip sur sa terre natale. Plus précisément, à Châtillon-le-Duc, à une poignée de kilomètres de l’ancienne usine bisontine. Chez SMB, fondée par un gestionnaire avisé, Philippe Bérard. Il a su la développer jusqu’à faire d’elle la première entreprise horlogère française par le nombre de ses salariés (120).

En 2014, en toute discrétion, le patron doubien signait un accord avec le propriétaire de la marque, un industriel du Gers. Aux termes de ce contrat, Philippe Bérard obtenait une licence d’exploitation sur dix ans, avec option d’achat.

Magasin d’usine

Codirigeant de la SMB et fils de son fondateur, Pierre-Alain Bérard l’a indiqué à notre journal ce jeudi, sur le stand de l’entreprise à Bâle : « Notre décision est prise, nous rachetons. Et nous n’attendrons pas la fin du contrat. Ce devrait être chose faite dans les dix-huit mois ».

Cette accélération du tempo montre que le « réenracinement » de Lip a réussi. Ce qui se traduit en chiffres : « On a fait 17% de hausse de notre chiffre d’affaires en 2017, et 2018 a très bien commencé, on est sur un rythme de plus 38% sur le premier trimestre », note Philippe Bérard.

Autre bonne nouvelle, l’ouverture dès le 31 mars prochain d’un « magasin d’usine » Lip au siège du bijoutier Maty à Besançon. Avec des fins de séries de la marque vendues à bon prix, « jusqu’à moins 40% ».

Par définition, ne seront pas concernées les nouveautés. Comme les « cultissimes » modèles « Mach 2000 » – mais modifiés -, inventés par le fameux designer Roger Tallon en 1975. Attention, une Tallon ne peut se transformer qu’à la marge, droits d’auteur obligent. Exemple : un bracelet métal en maille milanaise à la place du matériau d’origine : 179 euros, avec un « moteur » à quartz du suisse Ronda. Qu’en aurait dit Fred Lip ?

Auteur : Joël Mamet

Publié le : 23/03/2018