SMB a définitivement acquis la licence de la marque. Et étend son savoir-faire, avec dix embauches à la clé. L’entreprise familiale va ainsi maîtriser pleinement la fabrication. Un vrai pari pour Philippe et Pierre-Alain Bérard, qui ont su rendre ses lettres de noblesse à Lip.
C’est un fabuleux retour aux sources. Lip renoue viscéralement avec l’histoire. Avec son histoire. Ses racines. Cinq ans après avoir rapatrié du Gers, la licence de cette marque qui a construit la généalogie horlogère et sociale de Besançon, Philippe et Pierre-Alain Bérard ont concrétisé l’option d’achat dont il détenait l’exclusivité. « Ce n’est pas un simple coup commercial. Pour mon père, pour moi, pour l’entreprise et ses salariés, c’est vraiment quelque chose qui nous tenait aux tripes ».
Pierre-Alain Bérard, le « chef de la marque » de la maison SMB/Lip, espérait un tel dénouement, qui libère un projet d’ampleur que ces deux amoureux absolus de Lip gardaient patiemment sous le coude. « On ne souhaitait pas intégrer des savoir-faire tant que l’on n’était pas définitivement propriétaire de la marque. C’est le cas aujourd’hui. C’était donc le moment de finaliser la création d’un atelier de fabrication. » Contigu à celui du Service Après Vente, au premier étage du magnifique établissement situé au coeur de la zone de Châtillon-le-duc.
Cette activité d’assemblage que SMB/Lip jusqu’alors sous-traitait fait désormais partie intégrante de la structure. Une internalisation, un « vrai pari sur l’avenir » qui pèse quelque 500 K€ mais offre de meilleure garantie sur la qualité et la maîtrise des produits. « J’aimerais que, d’ici l’année prochaine, trois quarts des pièces de la gamme Lip et Patrouille de France soient assemblées ici ».
Dix salariés embauchés !
Cadran et aiguilles sont dorénavant mariés à Châtillon-le-Duc. Tout comme la réalisation de l’emboîtage et, pour l’intégralité des montres, des contrôles d’étanchéité, de marche et visuel. Un local de plus de 100m² a été spécialement aménagé et doté de performants postes de travail dédiés à la dizaine de salariés embauchée pour accompagner cette diversification de l’activité. SMB/Lip a également investit plusieurs dizaines de milliers d’euros dans un outil pointu capable de couper et ébavurer avec une précision extrême les tiges pour les coller et visser ensuite aux couronnes.
L’ambitieuse entreprise du Grand Besançon (150 salariés), qui réalise 27 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont cinq sous la marque Lip, peut donc aujourd’hui légitimement revendiquer le statut de « termineurs ». En d’autres termes, de fabricant de montre. Une encourageante et prometteuse revanche sur l’histoire…
Auteur : Eric Barbier
Publié le : 17/12/2019